Lorient Êtes-vous prêt à payer pour stationner à Lorient ?

Si l'adjoint au maire observe « qu'une majorité d'internautes est attachée à la gratuité du stationnement en surface », il explique « qu'il n'est pas remis en cause ». La question consiste à savoir « si on en conserve autant ? » Sachant que Lorient compte 6 500 places dans le centre-ville, « le double par rapport aux villes de la même taille en Bretagne Sud ». Une certitude : « Nous ne donnerons pas, à l'avenir, plus de places », gratuites s'entend.

Nouveau parc payant

Car Lorient en abrite aussi 600 payantes. Les tarifs pratiqués à Nayel dissuadent bien des automobilistes de l'utiliser. « Vinci Parc privilégie déjà les abonnements. Sa politique tarifaire agressive a déjà convaincu des commerçants d'acquérir des places pour leurs employés mais aussi leurs clients. Et ce phénomène va s'amplifier. » D'autres ouvrages sont programmés. S'il est techniquement réalisable, un parc souterrain de 400 à 500 places (payantes) sera créé sous la place d'Armes, au Péristyle, à l'horizon 2014-2016.

Voitures ventouses

Tandis que des internautes dénoncent leurs « voitures ventouses », les commerçants « souhaitent une rotation optimisée ». « Il y a là un paradoxe à gérer », reconnaît Olivier Le Lamer car « il faut aussi que leurs collaborateurs puissent venir travailler ». À noter que les commerçants de la rue Léo-Le Bourgo, près de la place Alsace-Loraine, ont demandé à bénéficier d'un réaménagement de leur voie pavée. L'illustration « que le piéton est meilleur client que l'automobiliste... »

Plus de bus ?

Trop lents, peu utiles ? « Le réseau existant donne satisfaction », tranche l'élu lorientais. Mais il sera nécessaire « de le renforcer en tenant compte du statut particulier de la ville centre : elle abrite un tiers de la population de l'agglomération mais génère la moitié de son activité économique ».

Périmètre étendu

A l'avenir, avec l'aménagement de la gare « qui se retourne au sud », le déménagement de l'hôpital, l'éco-quartier du Péristyle ou la création du nouveau parc derrière les Halles, « le périmètre fonctionnel du nouveau centre passera de 500 à 800 m. Ce qui va rendre les modes alternatifs de déplacement très compétitifs ». Ce qui nécessitera aussi de marcher : « Mais 300 m à pied, est-ce rédhibitoire ? »

Étude en cours

Dans cette perspective, la ville a confié à un bureau d'étude spécialisé le soin d'effectuer un diagnostic technique. Les premiers comptages ont commencé. Ils précéderont « une phase de concertation, essentielle mais pas très simple », associant toutes les parties prenantes. A la clé : « Comment rendre le centre de la ville moins routier » dans les cinq années à venir, et au-delà...