Langues régionales : la course à la législation

Publié le par Mag M de G

La deuxième journée du festival des Nuits Atypiques a été marquée par le Forum des langues de France.

 Jean-François Baldi et Patrick Lavaud ont montré leur attachement aux langues régionales hier, à l'espace des Carmes. Photo M.-E. B.
Jean-François Baldi et Patrick Lavaud ont montré leur attachement aux langues régionales hier, à l'espace des Carmes. PHOTO M.-E. B.

 

«Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », article 75-1 de la Constitution française. C'est sur cet amendement daté du 23 juillet 2008, que le Forum des langues de France de Langon se fonde principalement.

Le directeur des Nuits atypiques, Patrick Lavaud, est à l'origine du forum. Partisan pour la création d'une loi, aujourd'hui, il affirme être « dans une attente nourrie d'interrogations et d'un semblant d'espoir ». Mais la route est longue avant que la législation se place en faveur des langues régionales, comme en témoigne Martine Faure, députée de la Gironde. « Au parlement, j'essaie de faire émerger une loi qui donnerait un cadre législatif général aux langues régionales », insiste la vice-présidente du groupe d'études des langues régionales à l'Assemblée nationale.

Deux tables rondes

Mais l'absence de réponse du gouvernement lors de ces interpellations témoigne de la difficulté de la création d'une telle loi. « Il s'agit d'un patrimoine très précieux que nous devons absolument transmettre », selon la députée qui se dit « écœurée, mais pas abattue ».

À ses côtés, d'autres élus, à l'instar de Claude Bérit-Débat, sénateur de la Dordogne ou encore Jean-François Baldi, membre de la délégation générale à la langue française et aux langues françaises, ont voulu, eux aussi, marquer leur attachement à ce patrimoine culturel.

« Volonté politique »

Suite aux discours d'introduction, deux tables rondes ont rythmé la journée. La première avait pour objectif de dresser un état des lieux du cadre juridique actuel, jugé insuffisant. Des personnes de Midi-Pyrénées, de Bretagne ou même de La Réunion ont parlé de leurs particularismes régionaux.

Lors de la deuxième rencontre, élus et responsables associatifs ont voulu témoigner qu'une loi sur les langues régionales est aujourd'hui nécessaire pour les préserver. Les interventions des invités se sont poursuivies par un débat d'environ une heure. « Peut-être qu'on va réussir à faire émerger quelques ébauches de solutions pour redonner aux langues régionales la place qu'elles méritent », explique Max qui parle l'occitan couramment. « C'est une question de volonté politique », souligne ce Gersois d'origine.

Un livre, intitulé « Langues de France », et qui reprend les actes de la première édition du Forum des langues de France, est disponible au centre culturel des Carmes.

 

Langon · Gironde · Martine Faure
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