Bernadette Malgorn, l'ex-préfète aux champs

Publié le par Mag M de G

Portraits de campagne.Bernadette Malgorn découvre les charmes, et les vicissitudesde la vie politique.

Elle voulait faire de la politique ? Elle est servie. Bernadette Malgorn, 58 ans, l'ancienne préfète de la Région Bretagne (2002 à 2006), a remis le cap à l'Ouest. Elle laisse sa carrière de haute-fonctionnaire pour affronter le suffrage universel. Mais comme entrée en matière, on a connu plus calme. Pendant des mois, elle a dû batailler ferme pour décrocher l'investiture de la majorité présidentielle. Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, un autre fort caractère, était aussi sur les rangs. Tenace, l'ancienne préfète l'a emporté.

 

Bernadette Malgorn a pris le rythme. Distributions de tracts sur les marchés et réunions de militants. Visites d'entreprises et visites à la ferme ou sur les ports. Elle en redemanderait presque. « C'est très intéressant et je n'ai aucun regret. J'ai des contacts formidables », lance-t-elle.

L'ancienne préfète a de la suite dans les idées. Avant de se lancer, elle a pris le temps de multiplier les visites en Bretagne. Pour tâter le terrain. Une fois assurée qu'elle pourrait compter sur des appuis au sein de la droite bretonne, elle s'est lancée. Il lui a fallu apprendre très vite. Comme à composer des listes. Un exercice qui tient de la quadrature du cercle et du casse-tête chinois. « C'est un subtil équilibre », concède-t-elle.

La politique, elle y prendrait donc goût : « Je suis une femme de terrain. Je ne suis pas dépaysée. Je sens une attente des gens ». Cette élection même pas terminée, on lui prête déjà d'autres ambitions. On lui en prête même beaucoup. Un jour, on parle d'elle pour les prochaines municipales à Brest. Un autre, pour briguer un siège de députée dans le Finistère, la terre de ses racines. Elle laisse dire. Ces régionales l'accaparent déjà assez.

 

 

Didier GOURIN.
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